Rachida Ennaifer, chargée de l’information à la présidence de la république, en poste depuis près d’un an, a confirmé aujourd’hui, vendredi 23 octobre 2020, dans une déclaration à Shems FM, sa démission.
La rumeur de ce départ circulait depuis plusieurs jours et hier soir Mme Ennaifer avait annoncé, dans un post sur sa page Facebook, qu’elle fermait son compte professionnel et rouvrait son compte personnel, en invitant ses amis à reprendre le contact avec elle sur ce seul compte.
Mme Ennaifer a justifié sa démission par son «désaccord sur la méthode de travail de l’équipe présidentielle». Que cela est très poliment dit ! En fait, ce que la démissionnaire s’est gardée de dire clairement, c’est que le travail avec Nadia Akacha, la directrice de cabinet, qui était sa collègue lorsqu’elles enseignaient toutes deux sous la férule de l’ancien professeur de droit constitutionnel et actuel président de la république Kaïs Saïed, est un véritable enfer.
Egocentrique, autoritaire, marchant sur les plates-bandes de tous ses collègues et leur marchant sur les pieds parfois, Nadia Akacha est en train d’allonger la liste de ses «victimes», car, depuis qu’elle sévit dans l’entourage de son ancien professeur de président, on ne compte plus les démissionnaires, y compris parmi les plus proches collaborateurs du chef de l’Etat. On ne peut sérieusement dire qu’ils avaient tous tort ou qu’ils ne savaient pas travailler, car cette ancienne étudiante appliquée et bûcheuse est certainement la moins expérimentée d’entre eux.
Le problème c’est que M. Saïed feint de n’en rien savoir, laissant sa directrice de cabinet se transformer en vice-présidente ou en président bis, cherchant à étendre outre mesure son champ d’intervention, normalement limité à la gestion des activités présidentielles et notamment son agenda.
Imed Bahri
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