Selon le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, Brahim Aouissaoui, le jeune Tunisien de 21 ans, auteur présumé de l’attaque mortelle au couteau du jeudi 29 octobre dans la basilique de Nice, était «manifestement» venu en France «pour tuer».
Dans un entretien au journal «La Voix du Nord» publié ce dimanche 1er novembre, le responsable français a affirmé que le Tunisien, blessé grièvement lors de son arrestation, «n’était présent sur le territoire national que depuis quelques heures. Il est manifestement venu là pour tuer. Comment expliquer sinon pourquoi il s’est armé de plusieurs couteaux à peine arrivé», Et M. Darmanin d’ajouter : «Bien sûr, il appartient au procureur antiterroriste de définir quand son projet meurtrier s’est construit. Mais il n’est visiblement pas venu pour obtenir des papiers».
Selon les premiers éléments de l’enquête en cours, Brahim Aouissaoui est arrivé à Nice mardi et a été repéré par des caméras de vidéosurveillance à proximité de la basilique la veille des faits. Avec des antécédents judiciaires de droit commun – violence et drogue –, il avait quitté mi-septembre la ville de Sfax, où il vivait avec sa famille. Sa radicalisation religieuse pourrait donc être assez récente, comme c’est souvent le cas pour les éléments radicaux non fichés par la police.
Arrivé clandestinement en Europe par l’île italienne de Lampedusa (Sicile), le 20 septembre, il aurait débarqué sur le continent, à Bari, dans le sud de l’Italie, le 9 octobre.
Six personnes sont actuellement en garde à vue dans l’enquête sur cette attaque dans laquelle trois fidèles ont été tués.
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