Tout en exprimant sa solidarité avec les journalistes visés par une campagne d’incitation à la haine et de menace par le colonel-major à la retraite, Hichem Meddeb, ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur, via la chaîne illégale Zitouna TV, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé le ministère de l’Intérieur à assurer la sécurité desdits journalistes, et le ministère public à ouvrir une enquête.
«Le colonel-major à la retraite, Hichem Medded, a lancé des accusations dangereuses et malveillantes contre Kapitalis, Shems Fm, Attessia et El-Hiwar Ettounsi, mettant en danger ces institutions ainsi que leurs employés», rappelle le SNJT, qui a fermement condamné ces campagnes et a mis en garde contre le danger de ce discours incitant à la violence et à la haine diffusé par la chaîne Zitouna TV.
Le Syndicat a appelé le ministère de l’Intérieur à assumer sa responsabilité et à assurer la sécurité de ces médias notamment après que Hichem Meddeb ait révélé l’adresse de certains d’entre eux (en référence au site Kapitalis), tout en alertant sur la montée des discours de violence visant les journalistes.
D’autre part, le SNJT a affirmé qu’il met à la disposition de ses collègues, son équipe juridique, pour saisir la justice contre les concernés, en rappelant que la Tunisie comme les autres pays, célèbre, aujourd’hui, la «Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes»…
Rappelons, par ailleurs, que la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a annoncé, cet après-midi, avoir décidé de saisir la justice contre Zitouna TV, pour incitation à la haine contre le directeur de Kapitalis, Ridha Kefi, diffamé par Hichem Meddeb, ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur sous le règne de la «troïka» et qui est connu pour sa proximité avec le parti islamiste Ennahdha.
Ce dernier a porté de fausses accusations contre Kapitalis et contre son directeur, qu’il a menacé et cité nommément en lançant : «Ridha Kefi risque d’être la cible des jeunes, pour le punir pour ses positions».
Y. N.
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