Bien qu’actifs et agressifs durant les précédentes années mais jamais, depuis les années de la «Troïka» (2012-2013), ils ne l’ont autant été. Cette levée de boucliers et ce passage à la vitesse supérieure des islamistes avec leurs différentes composantes (Ennahdha et ses deux appendices Al-Karama et Qalb Tounes) intervient aujourd’hui car avec le très soumis chef de gouvernement Hichem Mechichi, ils se sentent gonflés à bloc et plus puissants que jamais et veulent écraser leurs adversaires.
Par Chedly Mamoghli *
Samedi soir, 31 octobre 2020, sur Zitouna TV, une chaîne islamiste illégale dont personne ne connaît le financement, un ancien cadre du ministère de l’Intérieur et son ancien porte-parole Hichem Meddeb a voué aux gémonies Kapitalis, diffamé et intimidé ce journal en ligne ainsi que son directeur Ridha Kéfi en débitant des mensonges et des calomnies et pour boucler la boucle a donné «très innocemment» l’adresse du journal.
Des accusations aussi graves les unes que les autres sans aucune preuve, c’est dire avec quelle facilité les islamistes et leurs sbires diabolisent et désignent à la vindicte les personnes physiques et morales qui ne courbent pas l’échine face à eux et qui torpillent leurs plans. De l’intimidation on ne peut plus claire. Où est la justice? Où l’Etat?
Lundi 2 novembre, au tribunal de première instance de Tunis, Abir Moussi ainsi que les avocats ayant porté plainte avec elles contre la filiale tunisienne de l’Union internationale des oulémas musulmans, l’institution fondée et dirigée par Youssef Qaradawi, une des figures historiques du mouvement des Frères musulmans, ont été victimes de «takfir» ou accusation de mécréance proférée contre eux par l’avocat de cette officine financée par le Qatar au cours de sa plaidoirie dans une indifférence de la magistrate qui présidait la séance. Oui, ça s’est passé en pleine audience au Palais de la Justice. S’il est un endroit où la loi doit être respectée et appliqué, c’est bien celui-ci mais apparemment en Tunisie il y a deux catégories de citoyens : les justiciables et les intouchables. C’est dire la complaisance (certains diront la complicité) de la justice.
Les activistes de la fachosphère islamiste à la manœuvre
Last but not least, nous assistons depuis deux jours à une campagne pas du tout innocente dont les protagonistes sont les activistes de la fachosphère islamiste qui déversent intox sur intox pour disculper l’auteur de l’attentat terroriste de Nice, le 29 octobre, un Tunisien de 21 ans, émigré clandestin, qui a tué lâchement et froidement trois victimes innocentes.
Cette campagne de manipulation est révélatrice de la panique des commanditaires de ce lâche attentat. Le terroriste a été capturé vivant, des complices ont été arrêtés, les interrogatoires des enquêteurs vont permettre de remonter la filière en Tunisie donc de là à voir lancer un mandat d’arrêt international contre les cerveaux…
Voilà de quoi expliquer toute l’agitation de la fachosphère islamiste afin de manipuler les idiots utiles. Ils essayent de convaincre l’opinion publique que le tueur est innocent pour que si un jour des arrestations ont lieu en Tunisie parmi eux, les gens se rangeront de leur côté et ils diront qu’ils ne sont que de pauvres victimes, que la France s’acharne sur eux et que l’Etat tunisien est à la solde de la France. C’est de la manipulation.
Se sentant plus puissants que jamais, ils veulent écraser leurs adversaires
Bien qu’actifs et agressifs durant les précédentes années mais jamais, depuis les années de la «Troïka» (2012-2013), ils ne l’ont autant été. Cette levée de boucliers et ce passage à la vitesse supérieure des islamistes avec leurs différentes composantes intervient aujourd’hui car avec le très soumis chef de gouvernement Hichem Mechichi (à Ennahdha et à ses deux appendices Al-Karama et Qalb Tounes), ils se sentent gonflés à bloc et plus puissants que jamais et veulent écraser leurs adversaires.
Les hommes politiques, les médias et les citoyens qui se taisent lâchement parce que leur petite personne est épargnée, sachez qu’en continuant à être passifs, votre tour viendra mais le jour où votre petite personne sera visée, vous ne trouverez personne pour vous soutenir. C’est le moment où jamais de faire bloc contre cette lame de fond qui est en train déferler sur notre État et sur notre pays.
* Juriste.
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