Il y a 3 mois, Rached Ghannouchi a failli perdre son poste de président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) après qu’une motion de retrait de confiance a été soumise contre lui. On lui reprochait notamment ses infractions du règlement intérieur du Parlement récurrentes et sa sélectivité envers les différents députés selon leurs appartenances partisanes. Ces pratiques sont loin d’être terminées aujourd’hui si on en croit Nesrine Laâmari.
Dans un statut Facebook publié ce mardi, 3 novembre 2020, la députée du Bloc de la réforme nationale est revenue sur le communiqué publié récemment au nom de la présidence de l’ARP pour condamner les menaces reçues par l’élu de la coalition Al-Karama, Abdellatif Aloui, et appeler le ministère de l’Intérieur à lui fournir une protection sécuritaire.
Laâmari a indiqué avoir été elle-même victime de menaces de mort de la même personne ayant menacé le député islamiste il y a de cela seulement une semaine, sans que Rached Ghannouchi ne fasse la moindre réaction, accusant ce dernier de traiter de manière sélective les différents députés, selon leurs appartenances.
Rappelons que le bloc de Abdellatif Aloui fait partie de l’alliance parlementaire qui regroupe également Ennahdha, parti du président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi.
Nesrine Laâmari a, par ailleurs, souligné que «l’institution de la présidence de l’ARP» au nom de laquelle Ghannouchi a publié son communiqué n’existe pas dans le règlement intérieur du Parlement, assurant que ce n’est pas la première fois où il commet ce type de dérapages.
C. B. Y.
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