Après avoir récupéré son téléphone portable, suite à l’arrestation de l’individu qui le lui a volé, le chef du bloc parlementaire d’Ennahdha, Noureddine Bhiri, est revenu sur le statut facebook, publié par un compte portant son nom, à travers lequel il aurait accusé le Parti destourien libre (PDL) d’être derrière ce vol.
Dans un statut Facebook publié sur sa page officielle, il a assuré que le compte à partir duquel l’accusation a été exprimée ne lui appartient pas. On lui a donc usurpé son identité et véhiculé de fausses informations.
L’islamiste a, par ailleurs, dénoncé l’empressement de la chaîne de télévision Attessia de lui attribuer la déclaration, sans le contacter au préalable, estimant qu’il s’agissait d’«un acte délictuel qui affecte la crédibilité des médias et qui transgresse la déontologie du journaliste», ajoutant qu’il se réserve le droit de porter plainte contre la chaîne.
Il a, dans le même cadre, appelé la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haica) à «faire face à de telles pratiques qui menacent la coexistence et la sécurité des individus». Et de conclure : «La corde du mensonge est courte, et vos diffamations ne feront qu’augmenter notre insistance à respecter nos principes et notre fermeté sur le chemin de la vérité et des nobles valeurs».
Il s’agissait certes d’une bourde journalistique condamnable qui justifie la colère de M. Bhiri, mais force est de constater que sa réaction est quelque peu exagérée, surtout qu’en matière d’éthique, de sincérité et de «valeurs nobles», il est vraiment mal placé pour donner des leçons.
Par ailleurs, les faux comptes Facebook sont une pratique de la fachosphère islamiste qui y recourt pour colporter des mensonges, des fake news et des rumeurs aux dépends des adversaires du parti Ennahdha. Et dans le cas qui nous intéresse ici, le fraudeur a cherché à porter atteinte au parti le plus hostile à Ennahdha, le Parti destourien libre (PDL), et à sa présidente Abir Moussi. N’est-ce pas l’administrateur du faux compte Facebook que M. Bhiri aurait dû poursuivre en justice, mais s’il ne le fait pas, c’est parce qu’il est presque sûr qu’il s’agit de l’un des membres ou sympathisants de son parti.
C. B. Y.
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