«Nous sommes le pays de la mosquée Zitouna; nous avons notre islam modéré et nous n’avons pas besoin de l’Union de Qaradawi chez nous pour nous apprendre notre religion», continue d’affirmer Mme Moussi, tout en exigeant le dévoilement du financement de cette structure occulte émargeant, selon certaines sources, sur l’émirat du Qatar.
Par Imed Bahri
La présidente du Parti destourien libre (PDL) et de son bloc parlementaire, qui entamera un sit-in, lundi 16 novembre 2020, devant le siège de l’antenne tunisienne de l’Union des oulémas musulmans – connue sous le nom de l’Union de Qaradawi –, a déclaré hier soir, mercredi 11 novembre, sur la chaîne El-Hiwar Ettounsi que cette antenne de propagande islamiste radicale doit quitter immédiatement la Tunisie.
L’une des tentacules du projet frériste en Tunisie
La filiale tunisienne de l’Union de Qaradawi, du nom de son fondateur et président, le prédicateur égypto-qatari membre de la confrérie des Frères Musulmans Youssef Qaradawi, constitue l’une des tentacules du projet frériste en Tunisie sous couvert d’action associative. Bref, c’est un bras associatif du parti islamiste Ennahdha.
L’Union de Qaradawi constitue aujourd’hui le cheval de bataille de la tonitruante et très déterminée présidente du PDL, qui entend mettre à nu et livrer une bataille au projet sociétal islamiste en Tunisie, aux antipodes de l’Etat national moderne préconisé par Habib Bourguiba, le fondateur du Néo-Destour, ancêtre du PDL.
Après avoir été déboutée par la justice tunisienne qui a refusé sa demande de prononcer la fermeture de l’antenne tunisienne de l’Union Qaradawi, Abir Moussi n’entend pas baisser les bras, c’est dans ce sens qu’elle continue d’affirmer que «l’Union de Qaradawi doit quitter la Tunisie» et elle entamera son sit-in devant son siège sise avenue Kheireddine Pacha, l’une des artères les plus empruntées de la capitale Tunis.
«Nous sommes le pays de la Zitouna; nous avons notre islam modéré et nous n’avons pas besoin de l’Union de Qaradawi chez nous pour nous apprendre notre religion», continue d’affirmer Mme Moussi, tout en exigeant le dévoilement du financement de cette structure occulte émargeant, selon certaines sources, sur l’émirat du Qatar.
Prochaine cible, le CSID de Radwan Masmoudi
Mme Moussi n’a pas manqué de s’interroger, par la même occasion, sur les activités d’un autre tentacule de la pieuvre islamiste à savoir le Center for the study of islam and democracy (CSID), le Centre pour l’étude de l’islam et de la démocratie, basé à Washington et à Tunis, cofinancé par le Département d’Etat américain, et conduit par le Nahdhaoui Radwan Masmoudi, qui fait le tour des gouvernorats du pays pour, dit-il, former les imams. À quoi au juste et pour quels obscurs desseins ?, s’interroge à juste titre Mme Moussi, qui ne compte pas desserrer son étau pour la pieuvre islamiste.
Plus récemment, cet activiste islamiste a rencontré des gouverneurs, dont tout dernièrement celui de l’Ariana, pour leur parler d’un nouveau programme de son officine destiné aux jeunes qu’il compte mettre en route avec les moyens de l’Etat. Là, le loup islamiste radical est vraiment dans la bergerie.
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