La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a adressé une lettre au chef du gouvernement Hichem Mechichi, où elle fait part de sa «profonde préoccupation» face au non respect du jugement en référé, prononcé, le 9 novembre 2020, par le tribunal administratif, sur la publication de la convention-cadre des journalistes dans le Journal officiel de la république tunisienne (Jort).
La FIJ estime que le non respect de la publication de ce jugement prononcé en faveur du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pourrait compromettre la confiance entre l’exécutif, chargé de veiller à l’application de loi et les journalistes et leur structure syndicale.
«Il s’agit d’un pas surprenant et décevant pour les journalistes voire même une image très négative, véhiculée par le gouvernement en place, sur la transition démocratique en Tunisie», indique la FIJ, qui met en garde contre toute tentative de porter atteinte aux acquis liés à la liberté d’expression et de transition démocratique, tout en invitant le chef de l’exécutif à user de ses prérogatives afin de résoudre ce problème.
«La convention-cadre des journalistes conclue, le 9 janvier 2019, entre le gouvernement et les représentants des établissements médiatiques en Tunisie, est une première dans le monde arabe, ce qui a contribué au choix de la Tunisie pour abriter les travaux du 30ème congrès de la FIJ, pour la première fois dans la région MENA», ajoute la FIJ dans sa lettre.
Rappelons dans ce contexte que le SNJT avait annoncé hier,une série de mouvements sociaux en appelant les journalistes à porter un brassard rouge du lundi 23 au jeudi 26 novembre 2020, sachant qu’une journée de colère a été décrété afin d’appeler le gouvernement à respecter la décision du tribunal administratif.
Ainsi le 26 novembre les journalistes organiseront des rassemblements dans les différentes régions du pays et une marche sera organisée du siège du SNJT, sis à l’avenue des États-Unis à Tunis a place de la Kasbah.
Y. N.
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