Les journalistes tunisiens ont entamé aujourd’hui, lundi 23 novembre 2020, leurs mouvements de protestation, pour dénoncer la dégradation de la situation des professionnels du secteur et pour appeler le gouvernement à tenir ses promesses, notamment de respecter la décision du tribunal administratif relatif à la publication dans le dans le Journal officiel de la république tunisienne (Jort), des accords-cadres, signés au profit de la presse.
Mobilisés pour défendre leurs droits et la liberté d’expression et de presse, le principal voire le seul acquis de la révolution tunisienne, les journalistes ont commencé, dans un premier temps, à porter le brassard rouge et ce jusqu’à jeudi prochain, qui a été décrété «Jour de colère», et qui sera marqué par des sit-in dans différentes régions.
Une marche est également prévue, à partir de 11 heures, jusqu’à la place de la Kasbah, et une grève générale est attendue, jeudi 10 décembre 2020, coïncidant avec la célébration de la déclaration universelle des droits de l’Homme, et ce afin de «protester contre la politique du gouvernement, qui continue à ignorer leurs revendications légitimes des journalistes ».
Rappelons que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui soutient les actions du SNJT, avait adressé, la semaine dernière, une lettre au chef du gouvernement Hichem Mechichi, où elle fait part de sa «profonde préoccupation» face au non respect dudit jugement.
«Il s’agit d’un pas surprenant et décevant pour les journalistes voire même une image très négative, véhiculée par le gouvernement en place, sur la transition démocratique en Tunisie», avait déploré la FIJ, tout en mettant en garde contre toute «tentative de porter atteinte aux acquis liés à la liberté d’expression et de transition démocratique»
Y. N.
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