L’ancien ministre d’État chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, a appelé hier, lundi 30 décembre 2020, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, à «se libérer du gang» qui l’entoure, faisant allusion aux partis de son «coussin parlementaire», Ennahdha et Qalb Tounes.
Présent sur le plateau de “Tounes al yaoum” sur El-Hiwar Ettounsi, Abbou a estimé qu’il est encore possible de sauver la Tunisie de la crise sociale et économique qu’elle traverse… «mais pas avec ces gens-là».
Le fondateur et ancien secrétaire général du Courant démocratique (Attayar) a, par ailleurs, appelé Mechichi à… démissionner s’il le faudra. Cela vaudrait mieux, selon lui, que de servir les intérêts des «partis corrompus».
Abbou a, sur un autre plan, assuré que ces partis contrôlent aujourd’hui des magistrats en exerçant une pression contre eux, grâce à des dossiers qu’ils détiennent à leur encontre. Dans ce cadre, il a invité le président de la république, Kaïs Saïed à ouvrir un dialogue autour de la justice tunisienne, car «la situation actuelle menace la sécurité nationale», selon lui.
Le social-démocrate a, dans le même contexte, affirmé que le peuple tunisien attend, de la part des juges, l’ouverture des dossiers judiciaires «bouillants» relatifs à la corruption et aux assassinats politiques.
C. B. Y.
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