Trente-trois Ong et associations tunisiennes ont dénoncé le mutisme de la présidence de l’Assemblée et de la justice face à la montée de violence au parlement, notamment les propos misogynes et discriminatoires du député Al-Karama, Mohamed Affes, qui a porté atteinte à la femme tunisienne, et ont appelé, dans ce sens, à la levée de l’immunité des élus de cette coalition.
Dans un communiqué publié ce mercredi 9 décembre 2020, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et 31 autres associations ont déploré l’inaction de la présidence de l’Assemblée et du ministère public, après tous ces abus estimant qu’elle doit assumer sa responsabilité et prendre les mesures nécessaires.
«Nous mettons en garde contre les propos haineux du député takfiriste, Mohamed Affes, qui non seulement porté atteinte à la Femme et l’ont dégradée mais la mettent en danger et l’exposent davantage à toute forme de violence», lit-on dans le communiqué des associations, qui estiment que le silence complice de la présidence de l’Assemblée a causé la hausse des violence au sein même du parlement, citant notamment l’agression des députés du bloc démocratique par ceux d’Al-Karama.
Les associations signataires appellent ainsi à la levée de l’immunité parlementaire aux membres de ce bloc, qui s’est spécialisé dans la violence et l’opposition aux libertés et aux droits ainsi que les mensonges, en rappelant les déclarations du président Al-Karama Seifeddine Makhlouf, qui a affirmé la découverte d’un médicament contre la Covid-19 : «Il doit être poursuivi en justice pour ce mensonge, qui met en danger la sécurité sanitaire des Tunisiens».
Y. N.
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