«Avec plus du tiers des contaminations enregistrées, Sfax est le nouvel épicentre de l’épidémie de la Covid-19 en Tunisie», constate le professeur Faouzi Addad, qui parle, dans un post Facebook, aujourd’hui, dimanche 3 janvier 2021, d’«une situation alarmante et incontrôlable».
Est-ce que cette situation rentre dans une stratégie d’immunité collective expresse ?, s’interroge le praticien, non sans ironie, puisque, constate-t-il encore, il n’y a aucune réaction à cette situation de la part de l’autorité centrale ou régionale. «On laisse faire et on fait juste le décompte des cas positifs et des morts en fin de soirée», déplore-t-il.
Mais que faire pour faire face à cette recrudescence de l’épidémie dans la seconde ville en Tunisie, au moment où la saturation des hôpitaux risque d’occasionner encore plus de décès ?
Pr Addad répond dans le même post: «Des actions doivent être entreprises immédiatement comme la fermeture des écoles, des universités, des cafés et des restaurants. Éviter toutes les manifestations sportives et les rassemblements dans la région. Un couvre-feu dès 18h tous les jours. Multiplier les tests et faire respecter l’isolement des personnes testées positif à domicile. Accélérer le processus de vaccination chez le personnel de santé et les personnes fragiles. Des mesures urgentes à faire respecter dès aujourd’hui et pour au moins 7 à 10 jours.» Et le médecin de conclure: «À ce rythme, la Tunisie sera naturellement vaccinée dans 3 à 4 mois.»
Cependant, Pr Addad feint d’ignorer que l’importation des vaccins enregistre un grand retard et que la campagne de vaccination pour les personnes à risque et les professionnels de la santé ne saurait commencer avant plusieurs semaines et d’ici là, il va falloir continuer à compter les morts.
I. B.
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