Nous espérons sincèrement que 2021 nous fasse oublier 2020. Or, la crise sanitaire est toujours présente et personne ne sait quand elle prendra fin.
Par Ridha Jaber *
Dans presque tous les pays du monde la seconde vague a commencé. L’exemple britannique montre que la diffusion très rapide du variant anglais du virus ressemble à un véritable tsunami.
La probabilité d’une très forte explosion prochaine de l’épidémie est pourtant réelle. Beaucoup de nos compatriotes prennent encore le protocole sanitaire à la légère et pensent malheureusement que cela n’arrive qu’aux autres.
Nous avons vécu le confinement général en 2020 mais aussi les graves conséquences, à tous les niveaux, que cela a engendrées.
Sommes-nous préparés pour le choc d’un nouveau confinement ?
Actuellement, on parle de plus en plus de l’imposition d’un nouveau confinement général ou du moins dans certaines zones sinistrées. Est-ce que nos dirigeants peuvent prendre, à nouveau, une telle décision? Sommes-nous suffisamment préparés pour le choc d’un nouveau confinement? A-t-on les moyens d’une telle résolution au niveau social et surtout économique? Mais alors, quelle est la solution?
Au niveau scolaire et particulièrement en cas de nouveau confinement, les compétences des élèves et des enseignants en matière de TIC sont essentielles pour maintenir la continuité de l’enseignement. C’est un handicap important pour la plupart des écoles tant l’utilisation des outils numériques dans les apprentissages était loin d’être courante avant la crise sanitaire. Elle est encore toujours autant éloignée actuellement.
Alors qu’un nouveau confinement menace sérieusement, les autorités n’ont rien prévu et rien retenu de la leçon de la première vague.
En revanche, fort de l’expérience réussie lors du confinement de 2020 et qui lui a valu, en son temps, les nombreuses félicitations de sa communauté de parents, l’Académie du Lac et le collège privé du Lac sont raisonnablement préparés. Sous la pression de la nécessité, enseignants et élèves ont énormément appris de cette expérience. Malheureusement; l’institution n’en a tenu aucun compte.
Pourra-t-on continuer à creuser indéfiniment le déséquilibre budgétaire ?
L’autre crise, liée à la première, est la crise économique. Des secteurs porteurs de l’économie sont gravement touchés tels que le tourisme, l’industrie ou encore les services. Les effets sociaux de la crise ont été financés en partie par une fuite en avant en 2020. L’endettement a explosé à son tour.
Pourra-t-on continuer à creuser indéfiniment le déséquilibre budgétaire au long d’une seconde année, après une décennie morose?
C’est aussi la crise politique qui menace. La crise économique mondiale ne peut qu’aviver les tensions et mettre sous pression les solidarités. Tout cela montre à quel point la stabilité du pays, déjà assez ébranlée, est menacée. Où va-t-on?
Est-il possible de continuer ainsi en 2021 sans voir une crise d’un autre type arriver ?
Pourtant ; dans notre pays, tout est à faire ou à refaire. 2021 sera par excellence l’année des optimistes. À ceux-là, je dis, bougez-vous, il est grand temps si vous voulez encore sauver ce qui peut encore être sauvé dans ce pays. Si vous voulez réellement savoir qui vous êtes, regardez-vous agir en temps de crise.
«La crise n’est pas comme une maladie dont on ne peut sortir : elle est comme une sorte de nouvelle naissance !», disait à juste titre l’ancien Premier ministre français Pierre Mauroy.
* Chef d’établissements scolaires.
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