Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, estime que pour mettre fin aux tensions et à l’impasse politique, les nouveaux ministres suspectés de corruption, doivent se retirer.
«La position du président de la République est claire à ce sujet et pour débloquer la situation, les ministres controversés, proposés lors du remaniement ministériel, doivent se retirer», a-t-il lancé , aujourd’hui vendredi 5 février 2021, sur Express FM, en appelant les parties concernées à la raison.
«La situation est compliquée et pour éviter le passage en force, j’appelle les ministres controversés à se retirer car l’Etat prime sur tout. C’est ainsi qu’ils serviront leur pays…», indique M. Taboubi, en ajoutant : «S’ils avaient mis en place la Cour constitutionnelle, on en serait pas là aujourd’hui!»
Le SG de la centrale syndicale estime par ailleurs que ni la Tunisie, ni le peuple ne peuvent supporter cette situation de blocage, sachant que des réformes urgentes sont attendues pour sortir le pays de la crise.
«Le climat politique, marqué par de fortes tentions, a impacté la situation socio-économique, et les responsables politiques n’ont plus de crédibilité. Ils doivent mettre de côté les tiraillements politiques et les calculs partisans, et respecter leurs promesses et leurs engagements», a-t-il ajouté, en déplorant que chaque chef du gouvernement finit par s’entourer de partis politiques qui exercent des pressions pour avoir la mainmise sur les postes de responsabilités.
Quant au dialogue national initié par l’UGTT, Noureddine Taboubi affirme qu’il n’y a pas de réelle volonté des partis politiques à avancer : «chacun doit assumer ses responsabilités, sachant que c’est le peuple qui paie la facture».
Y. N.
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