Face à sa relation conflictuelle avec le président de la république, Kaïs Saïed, Hichem Mechichi peut compter sur le soutien du mouvement Ennahdha, la composante essentielle de sa ceinture politique au Parlement.
C’est ce qu’a encore assuré ce lundi, 22 février 2021, le chef du bloc islamiste au Parlement, Noureddine Bhiri, dans une déclaration accordée à Shems FM.
«Le mouvement n’abandonnera pas le chef du gouvernement Hichem Mechichi pendant cette période», a-t-il déclaré, ajoutant que «le pays ne supportera pas le vide».
Bien entendu, ce n’est pas du pays que se soucie l’ancien ministre de la Justice controversé, mais des intérêts de son parti, qui a la mainmise sur le gouvernement, depuis l’arrivée de Mechichi.
Bhiri a, par ailleurs, rappelé que Kaïs Saïed était celui qui avait proposé Mechichi à la tête du gouvernement, et qu’il avait paradoxalement demandé à le changer deux jours avant la tenue de la plénière consacrée au vote de confiance.
Ce fut en effet une tentative discrète et inespérée du chef de l’État, lorsqu’il avait compris (trop tard) que Mechichi lui a été «arraché» par Ennahdha et Qalb Tounes, deux partis qu’il ne porte pas dans son cœur en raison notamment des soupçons de corruption qui pèsent sur certains de leurs dirigeants.
C. B. Y.
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