Estimant que la crise politique mènera à une explosion sociale si elle se poursuit, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), a demandé au chef du gouvernement, Hichem Mechichi, lors d’une rencontre ce jeudi 25 février 2021, à la Kasbah, de démissionner.
La LTDH a également affirmé, dans un communiqué, que la délégation, reçue par le chef du gouvernement, l’a informé que les limogeages et les remaniements précipités ainsi que la fuite en avant, qui se poursuit, ne résoudront pas la crise.
En appelant Hichem Mechichi à démissionner, la Ligue des droits de l’Homme souhaite ainsi ouvrir la voie à un dialogue national qui rassemblera toutes les parties démocrates, aussi bien les partis politiques que les organisations nationales et la société civile, afin de pouvoir mettre ne place un gouvernement de salut national.
Celui-ci aura pour mission de sortir le pays de la crise, notamment en se penchant sur les grands dossiers et les réformes urgentes pour sortir le pays de la crise.
La rencontre a également permis d’évoquer la gestion sécuritaire des mouvements sociaux et les nombreux dépassements qui y ont été observés, ajoute la LTDH, en appelant dans ce sens à ouvrir une enquête urgente pour déterminer les responsabilités des agressions dont été victimes de nombreux jeunes arrêtés lors des récentes manifestations.
Sur un autre plan, La LTDH, qui a affirmé que le rapport de l’inspection générale du ministère de la Justice a révélé l’implication de seize juges dont Bechir Akremi et Taïeb Rached, a appelé le gouvernement à ne pas «céder à la pression exercées par certains partis qui veulent enterrer la vérité sur les dossiers de corruption et d’assassinats politiques », lit-on encore dans le communiqué.
Y. N.
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