Chaque jour qui passe ne fait qu’apporter du soutien populaire à Abir Moussi et à son parti, le PDL, en tête des sondages d’opinion depuis plusieurs mois. Et c’est l’essentiel, et non pas les pages sponsorisées par les islamistes d’Ennahdha sur Facebook avec leurs lots de calomnies, tolérées par le célèbre média américain.
Par Mohamed Salah Hmaidi *
Dites ce que vous voulez concernant Abir Moussi. Calomniez-la. Traitez-la de tous les noms. Continuez à la taxer de «zaghrata» et de «zelma» de Ben Ali, alors que les «Ikhwen» (les Frères musulmans du parti Ennahdha, Ndlr) ont profité d’une contestation populaire fin 2010 pour prendre le pouvoir et commencer à mettre en exécution leur agenda de changement du modèle sociétal tunisien par le remplacement du droit positif par la charia et rétablir le califat où la Tunisie ne sera plus qu’un simple gouvernorat.
Les islamistes ont mis la Tunisie à genoux
Au cours des 10 ans de gouvernance du pays par Ennahdha, les Tunisiens ont vu de toutes les couleurs: introduction du terrorisme, assassinats politiques, ouverture du pays aux «dou3at» (prosélytes, Ndlr) salafistes pour embrigader la population, dans et hors des mosquées, aux idées obscurantistes, à l’excision des filles, l’envoi des jeunes mâles aux jihad dans les rangs de Daech et des jeunes filles au «jihad nike7» (prostitution sacrée, Ndlr), la dilapidation des réserves du pays, une gestion des finances publiques qui a conduit le pays au bord de la banqueroute et a fait perdre aux Tunisiens 50% de leur pouvoir d’achat et la paupérisation de toutes les couches sociales et, particulièrement, la classe moyenne qui représentait, en 2010, plus de 80% de la population…
Face à ce bilan catastrophique et apocalyptique, Abir Moussi et son parti, le Parti destourien libre (PDL), prône un discours réaliste, sincère et qui rencontre l’attente d’un grand nombre de Tunisiens, que ce soit ceux qui ont le courage de le dire en public ou ceux qui le murmurent en privé. Mieux encore : elle gagne toutes les batailles qu’elle mène, souvent au prix de grands sacrifices allant de la calomnie aux violences physiques et verbales.
Moussi défenseure de l’État national souverain
Ses détracteurs ne sont, malheureusement pas, que ce qui reste d’Ennahdha et ses pare-chocs Al-Karama et le parti Ettahrir, mais aussi les autres formations politiques qui se réclament de la civilité de l’État. Cela n’inquiète pas outre mesure Abir Moussi qui a choisi de s’adresser directement au peuple, avec une éloquence qui n’a d’égal que celle de Bourguiba, et une transparence totale, pour le mobiliser et l’unir autour du concept de l’État national souverain et maître de ses choix et de son destin. Un État démocratique et pluraliste pour ceux qui ne rejettent pas les fondements de la Tunisie à savoir: la civilité de l’État, le régime républicain et les acquis de la femme.
Que ceux qui misent encore sur la discréditation de Abir Moussi en évoquant son passé au cours de la période de Ben Ali arrêtent de croire à cette chimère, d’autant qu’aujourd’hui, Mohamed Ghariani, dernier secrétaire général du Rassemblement démocratique destourien (RCD, parti dominant sous le règne de Ben Ali, est le conseiller personnel de Rached Ghannouchi, président d’Enahdha et l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le peuple tunisien est bien conscient que les abus de Ben Ali en 23 ans ne pèsent rien du tout devant 10 ans de calvaire de la gouvernance de la Tunisie par Ennahdha. Chaque jour qui passe ne fait qu’apporter du soutien populaire à Abir Moussi et son parti. Et c’est l’essentiel, et non pas les pages sponsorisées sur Facebook avec leurs lots de calomnies par l’armée du «dhoubab al azra9» (les agents de propagande d’Ennahdha très actifs sur les réseaux sociaux, Ndlr).
Juriste, ancien Pdg de nombreuses entreprises et expert international en droit des instances régulatrices des marchés financiers.
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