«La décision du ministre de la Santé est incompréhensible et inacceptable», estime Dr Faouzi Charfi, en réaction à la diffusion d’un rappel de la note de service, par le ministre Faouzi Mehdi, limitant la liste des responsables pouvant s’adresser aux médias, tout en estimant que cette demande «porte atteinte aux libertés individuelles et publiques».
Dans un post publié ce dimanche 18 avril 2021, Dr Charfi a emboîté le pas à ses consœurs et ses confrères qui ont fermement dénoncé le contenu de ce rappel datant du 16 avril et où l’on indique que seuls certains cadres et responsables seront autorisés à s’exprimer dans les médias, les autres professionnels de la santé, devront quant à eux, obtenir une autorisation au préalable, au risque de faire l’objet de sanctions disciplinaires!
Pr Dr Charfi, cette décision constitue une atteinte «aux libertés fondamentales individuelles et publiques, une atteinte à un droit constitutionnel et à un acquis irréversible de la révolution, une entrave à la liberté d’informer et aux droits de chaque citoyen d’être informé et un obstacle au débat libre, démocratique et responsable sur un sujet vital».
Ainsi Faouzi charfi estime que le ministre de la Santé doit définir sa stratégie de communication dans la crise sanitaire et coordonner avec les différents intervenants pour apporter l’information nécessaire à l’opinion publique, dans la plus grande transparence.
Quant aux médias, ils doivent continuer à donner la parole à des professionnels «reconnus pour leurs compétences scientifiques, leur objectivité et leur sens de la responsabilité pour s’exprimer sur un sujet aussi grave», a-t-il ajouté, en affirmant qu’un meilleure communication est nécessaire pour restaurer la confiance et pour sortir de cette crise.
«La liberté d’expression est un droit constitutionnel et un acquis irréversible de la révolution. Des martyrs sont tombés pour que nous puissions aujourd’hui jouir de cette liberté. Le comportement liberticide et de l’atteinte aux libertés individuelles et publiques du ministre de la santé et de son chef du gouvernement sont inadmissibles», a conclu Dr Charfi.
Y. N.
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