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Affaire de la cour constitutionnelle : Khelifi essaye de calmer le jeu avec Saïed

Le chef du bloc parlementaire de Qalb Tounes, Oussama Khelifi, est revenu, ce mercredi 5 mai 2021, sur la polémique autour de l’amendement de la loi organique sur la cour constitutionnelle, renvoyé par le président de la république, Kaïs Saïed, et finalement réadopté hier à la majorité des trois cinquièmes des membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), comme l’exige la constitution.

Khelifi a déclaré, sur Shems FM, que selon lui, Khaïs Saïed ratifiera cette fois l’amendement. «Le président de la république est un juriste et je ne pense pas qu’il violera la loi», a-t-il lancé, en sous-entendant que le chef de l’État n’a aujourd’hui plus le choix, d’un point de vue légal, que de céder à la volonté des députés.

Khelifi joue ainsi le rôle du gentil qui caresse le président dans le sens du poil, par opposition à certains de ses alliés à l’ARP, à l’instar du chef du bloc Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, qui a été, comme d’habitude, très odieux hier en s’adressant à Saïed. C’est un peu la technique du «bon flic/mauvais flic», assez puérilement employée car il est évident que la forme ne risque aucunement d’influer sur la position du chef de l’État.

Khelifi a même, ridiculement, proposé les services de son parti pour jouer le rôle du médian entre Saïed et ses adversaires politiques, en assurant que Qalb Tounes n’a aucun problème avec le président de la république. Sauf que c’est surtout Saïed qui a un problème avec Qalb Tounes, du fait notamment du dossier de corruption qui pèse sur son président, Nabil Karoui, et le frère de ce dernier, le député Ghazi Karoui. Khelifi le sait, d’ailleurs, très bien, mais préfère quand même insulter l’intelligence des auditeurs en tenant un discours populiste qui n’a ni tête ni queue.

C. B. Y.

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