La Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI) a abrité, vendredi 4 juin 2021, une réunion groupant des membres de la commission du numérique de la chambre avec une délégation du numérique relevant du Medef international (organisation du patronat français) conduite par Antoine de Gaullier.
Cette réunion a permis un échange entre chefs d’entreprise tunisiens et français sur l’écosystème numérique et sur les moyens d’accélérer la coopération entre la Tunisie et la France dans ce secteur porteur de grandes opportunités de partenariat.
Un secteur numérique des plus dynamiques
Ombelline Manusset, présidente de la commission numérique à la CTFCI, a rappelé le poids grandissant de ce secteur dynamique qui participe à hauteur de 8% dans le PIB. Tout en passant en revue les avancées que la Tunisie est parvenue à accomplir (elle est classée 3e pays en matière de cyber sécurité, Start-up Act avec 500 startups labellisées…), elle a relevé la nécessité de créer des synergies communes entre chefs d’entreprise tunisiens et français dans le numérique pour approcher l’Afrique avec le plus de chance de réussite.
Les différents intervenants ont exprimé leur intérêt que ce soit pour renforcer leur position en Tunisie à travers la mise en œuvre de certains projets publics (santé, digitalisation des services administratifs…), créer des filiales dans le pays ou s’introduire sur des marchés prometteurs comme la Libye en s’appuyant sur des compétences tunisiennes.
Un nombre d’intervenants a fait savoir que le dynamisme dont le secteur numérique est crédité contraste avec une image dominante jusqu’ici véhiculée par certains médias qui focalisent sur ce qui ne marche pas et éludent le travail accompli que ce soit par le secteur privé ou public dans ce secteur clef.
Coopération dans un esprit de co-construction
En dépit du déficit image dont le pays continue à souffrir, la majorité des intervenants ont relevé l’existence de possibilités réelles pour renforcer les fondements d’un partenariat privé-privé dans ce secteur qui habilite la Tunisie à se positionner en tant que hub en Afrique dans des activités comme la santé, le tourisme médical ou la télé médecine.
Les outils de management au top, ont insisté des chefs d’entreprise du numérique tunisiens ou français implantés dans le pays, constitue un facteur déterminant pour favoriser la concrétisation de cet objectif.
La Tunisie possède également des atouts sérieux pour attirer des entreprises européennes dans leur quête de relocalisation. Proximité, mais aussi et surtout disponibilité de compétences et d’un secteur privé qui entreprend et qui n’attend pas les décisions gouvernementales
Pour un chef d’entreprise, au regard de la taille réduite du marché, les opérateurs tunisiens et français devraient inscrire leurs actions selon une démarche de co-construction. En effet, avec le vivier de compétences dont le pays est doté, la Tunisie pourrait servir d’atout pour l’accélération de l’internationalisation des entreprises du numérique français.
Communiqué.
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