Le député et dirigeant du mouvement Ennahdha, Imed Khemiri, a choisi de ne pas assumer les revendications controversées exprimées dernièrement par le président du conseil de la Choura au sein du même parti, Abdelkarim Harouni, à travers lesquelles ce dernier a exigé que des compensations soient versées aux militants nahdhaouis avant le 25 juillet 2021.
«La priorité, aujourd’hui, c’est le dossier sanitaire […] Cette déclaration [de Harouni] est lointaine», a-t-il répondu, ce lundi 19 juillet 2021, lors d’une interview accordée à Shems FM, lorsque la journaliste a évoqué le sujet, ajoutant que les propos de son collègue ont été sortis de leur contexte et que depuis, un travail de nuisance a été intentionnellement entrepris contre son mouvement.
Pourtant, les paroles de Harouni ont été claires : il a menacé d’inciter les bases d’Ennahdha à sortir dans les rues si le gouvernement ne venait pas à verser les dédommagements avant le 25 juillet. Une déclaration qui a eu lieu, pour rappel, il y a moins de deux semaines, et dans un contexte épidémiologique au moins aussi critique que l’actuel.
Sur un autre plan, Khemiri a estimé que le rendement du ministre de la Santé publique, Faouzi Mehdi, est «négatif», faisant porter la responsabilité des erreurs qu’il a commises au président de la république, Kaïs Saïed, qui a bloqué le remaniement ministériel (et donc, entre autres, le remplacement du ministre de la Santé).
C. B. Y.
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