Après les mouvements de protestation ayant éclaté aujourd’hui, dans toutes les villes du pays et les scènes d’affrontement avec les forces de l’ordre,et dans un contexte de grave crise économique sociale et sanitaire, le président Kaïs Saïed s’est finalement résigné à actionner l’artcile 80 de la constitution de 2014, pour tenter de sauver le pays de désordres annoncés.
A la suite des protestations, violemment réprimées par la police, le chef de l’État a présidé ce soir, le conseil national de sécurité à l’issue duquel une série de décisions radicales ont été prises dans le cadre de l’article 80 de la constitution.
Celui-ci prévoit en cas de péril grave et de dysfonctionnement des institutions de l’État, et c’est le cas en Tunisie depuis plusieurs mois, où l’Assemblée est quasiment en état de paralysie et où le gouvernement multiplie les ratages et les échecs dans pratiquement tous les domaines alimentant , une grave grogne populaire touchant toutes les couches de la société, le gel du parlement qui restera en place mais n’aura pas à légiférer sur les lois, le président de la république gérera les affaires urgentes par décret présidentiel en concertation avec les membres du gouvernement qui restera lui aussi en place.
Saied a pris aussi la décision de lever l’immunité des parlementaires, dont certains poursuivis dans des affaires judiciaires devront répondre de leurs actes devant la justice, le président a aussi décidé de prendre sous sa responsabilité le ministère public pour pouvoir accélérer la réforme de la justice qui fait du surplace.
Par ailleurs, le président a aussi décidé de démettre le chef du gouvernement Hichem Mechichi de ses fonctions.
Y. N.
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