L’épouse du député Al-Karama, Mohamed Affes a annoncé qu’une descente policière a été effectuée, dans l’après-midi de ce samedi 31 juillet 2021, chez eux, à Sfax, par des policiers, à la recherche de son mari.
Le député serait recherché dans le cadre de l’affaire connue sous le nom de «Ghazwet El-Matar», soit celle relative aux dépassements enregistrés à l’aéroport de Tunis-Carthage, le 15 mars dernier, et suite à laquelle la police des frontières a porté plainte, pour insultes et violences, contre les députés de cette coalition, qui ont tenté de faire voyager de force une femme fichée S17.
Dans une vidéo, la femme du député affirme qu’un «groupe d’individus en civil se présentant comme des policiers ont fouillé la maison pour chercher Mohamed Affes», sans préciser s’il a été arrêté, tout en les accusant de l’avoir «malmenée, et d’avoir terroriser les enfants».
On notera par ailleurs que ledit député fait l’objet d’autres plaintes, dont une déposée, en décembre 2020, par l’union nationale de la Femme tunisienne (UNFT) pour atteinte à la dignité de la femme en ayant utilisé, lors d’une plénière à l’Assemblée, des propos et hostiles aux libertés, aux droits et à l’égalité.
Il fait également l’objet d’une autre plainte déposée, en janvier 2021, par les députées Samia Abbou, Leila Haddad et Mounira Ayari du bloc Démocrate, ont porté plainte, pour crime terroriste, contre l’élu de la coalition islamiste Al-Karama, qui ont joints à la plainte deux vidéos datant du 29 mars 2013 et l’autre du 25 octobre de la même année, dans lesquelles Mohamed Affes appelle, lors d’un prêche «au jihad en Syrie», ou encore à «couper les mains des sécuritaires en application à la Charia».
Il est également poursuivi par l’UGTT, qui l’accuse de violation du droit syndical et de diffamation, après qu’il ait porté lui même plainte contre 5 syndicalistes de la santé à Sfax.
Y. N.
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