Malgré la grogne au sein d’Ennahdha, qui a cumulé les échecs, particulièrement ces derniers temps, et les nombreux appels de ses membres et dirigeants demandant à Ghannouchi de quitter la présidence de ce parti islamiste, ce dernier continue à s’accrocher et souhaite « un nouveau départ et une opportunité », notamment suite aux mesures exceptionnelles décidées le 25 juillet 2021 par le président Saïed.
Alors que le conseil de la Choura poursuit sa réunion ce mercredi 4 août 2021, le président du parti islamiste cherche à reprendre la main et donne le tempo, estimant qu’Ennahdha peut avancer et transformer les mesures exceptionnelles du 25 juillet en opportunité de réforme.
En réalité la dernière réunion de la Choura d’Ennahdha s’est soldée par des conflits, notamment suite aux appels de nombreux dirigeants à la dissolution du bureau exécutif, mais Ghannouchi, qui est à la tête de ce parti depuis 40 ans, lui ne veut toujours rien lâcher… Il en est de même pour Abdelkrim Harouni, qui a également été appelé, ce mercredi, à démissionner.
Certains dirigeants ont exprimé leur avis sur la situation et le malaise qui règne au sein du parti, à l’instar d’Abdellatif Mekki qui a posté un statut en commentant : «Je ne peux convaincre, celui qui n’est pas convaincu par l’Histoire et ses faits»… On sait que de nombreux dirigeants ont appelé Ghannouchi à céder la place aux plus jeunes en lui reprochant de n’avoir jamais appris de ses erreurs et d’avoir ainsi porté atteinte au parti.
Il y a deux jours, Imed Hammami, dirigeant et membre de la Choura avait même souligné que ce n’est pas par hasard que les manifestants s’en étaient pris aux bureaux d’Ennahdha lors de la manifestation du 25 juillet et a réitéré son appel à écarter Ghannouhi de la présidence du mouvement, son collègue Mohamed Goumani a même été jusqu’à affirmer que les dirigeants Ennahdha doivent présenter des excuses au peuple tunisien, en rappelant qu’il lui a donné plus d’une chance.
Y. N.
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