Ridha Belhadj, frère de Taoufik Belhadj, administrateur judiciaire de la Banque franco-tunisienne (BFT) entre 1989 et 1998, les années de tous les abus ayant conduit à la faillite de cet établissement, et qui s’occupera lui-même de ce dossier quand il était à la Kasbah avec Béji Caïd Essebsi en 2011, puis en 2015, avec ce dernier, à Carthage, est, sans surprise, parmi les principaux détracteurs du président de la république Kaïs Saïed, dont le principal défaut est de ne pas appartenir à des réseaux affairistes.
Belhadj, ami de Nabil Karoui, le magnat de la publicité et de la télévision, poursuivi dans des affaires d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent, multipliait les attaques contre Kaïs Saïed, depuis son élection en 2019, sur les plateaux de Nessma, chaîne du même Karoui sur laquelle il est l’invité permanent au point d’en devenir presque l’un des chroniqueurs attitrés.
Fort du soutien d’Ennahdha et Qalb Tounes, l’ancien directeur de cabinet de Caïd Essebsi devenu directeur exécutif du parti Al-Amal, allait être nommé directeur de cabinet de Hichem Mechichi ou son conseiller politique mais le projet est tombé à l’eau avec les décisions de Kaïs Saïed, le dimanche 25 juillet 2021, qui ont mis fin à l’emprise islamo-affairiste sur le Palais de la Kasbah, décisions qualifiées de «coup d’Etat» par Ridha Belhadj sur sa page Facebook. Parce que l’Etat tunisien appartient à M. Belhadj et ses compères… Et il convient, selon lui, de revenir à cette… légalité !
I. B.
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