Al-Hiwar, la chaîne de l’organisation internationale des Frères Musulmans, basée à Londres et dirigée par Azzam Tamim – grand ami de Rached Ghannouchi à qui il a consacré un livre en 2001 – qui mène la guerre contre Kaïs Saïed depuis la Grande-Bretagne pour le compte d’Ennahdha, en reprenant un article du site islamiste Araby 21 financé par le Qatar accusant le président de la république de planifier l’arrestation de Ghannouchi et de cadres d’Ennahdha en leur collant des accusations de terrorisme. Vidéo.
Araby 21 prétend se baser sur une source à l’intérieur du Palais de Carthage et la chaîne islamiste titre: «Un plan dangereux cible Ennahdha.»
Après avoir essayé vainement les pressions internationales et surtout américaines sur Kaïs Saïed et après avoir essayé sans succès d’appeler au dialogue avec Saïed, les islamistes recourent à la stratégie de la victimisation qui leur est chère, crient au loup et en même temps sèmant le doute dans l’entourage de Saïed en prétendant que leur source provient du Palais de Carthage.
Cet épisode est très éloquent dans le sens où il montre que les Frères Musulmans sont prêts à user de tous les stratagèmes possibles et imaginables afin de conserver la Tunisie, leur dernier bastion dans le monde arabe et toute leur machine médiatique à l’international est mise à contribution. Et ce stratagème consiste en une sorte de parade anticipée, car les islamistes savent que certains de leurs dirigeants ont été cités dans des affaires de justice, notamment celles relatives aux assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, ou celle relative à leur organisation sécuritaire secrète dont l’existence a été révélée par le collectif d’avocats des deux martyrs de la gauche tunisienne, assassinés par des éléments de la nébuleuse islamiste, et que la justice (et pas la présidence), pourrait, tôt ou tard, les convoquer, en tant que témoins voire en tant qu’accusés.
I. B.
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