Me Bassem Trifi, vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), a dénoncé l’agression, par la police, de jeunes qui manifestaient, ce mercredi 1er septembre 2021 au centre-ville de Tunis, pour appeler à révéler la vérité sur les assassinats politiques de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ainsi que l’ouverture d’une instruction sur l’appareil dit secret au sein du ministère de l’Intérieur et qui serait lié au parti islamiste Ennahdha.
«Rien n’a changé??? La police agresse des manifestants pacifiques et fait usage de lacrymogène», a dénoncé l’avocat, en précisant que les protestataires qui se trouvaient devant le Théâtre de Tunis appelaient également à ouvrir les dossiers de terrorisme, notamment l’envoie des jeunes au jihad.
«Que devons nous donc faire ? Dénoncer la violence policière ou se taire ?», a-t-il ajouté en déplorant le silence de ceux qui dénonçaient, avant le 25 juillet, ces pratiques et ces abus.
Sarra Brahmi, fille du martyr Mohamed Brahmi ( assassiné par des extrémistes religieux le 25 juillet 2013, peu de temps après son camarade Chokri Belaïd, tué par les mêmes parties le 6 février de la même année), explique dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux que les policiers les ont d’abord verbalement violentés, avant de faire usage de violence pour les disperser inexplicablement, puis de les courser dans les artères du centre-ville, dit-elle, en affirmant qu’elle a pu fuir et se cacher, alors que certains de ses camarades ont été rattrapés et agressés, quand d’autres auraient été arrêtés.
Selon d’autres témoignage, on rapporte également que des journalistes ont été empêchés de couvrir l’évènement…
Y. N.
Donnez votre avis