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Tunisie : Les erreurs du parti islamiste Ennahdha, selon Imed Hammami

Imed Hammami, dont l’adhésion à Ennahdha a été gelée par son président Rached Ghannouchi, estime que le parti a commis plusieurs erreurs, citant notamment son alliance avec Al-Karama et Qalb Tounes, son attachement à rester au pouvoir à tout prix, ou encore le manque d’efforts pour collaborer avec le président de la république Kaïs Saïed

Invitée ce vendredi 3 septembre 2021, sur Mosaïque Fm, Imed Hammami, a indiqué que le gel de son adhésion est une décision abusive et injuste et traduit les décisions qui vont contre la démocratie au sein du parti, estimant que ses critiques étaient constructives et auraient dû être écoutées afin de sauver le parti.

Pour Imed Hammami, ces pratiques de l’intérieur du parti impactent également la situation générale du pays, dit-il en indiquant qu’Ennahdha devrait se remettre en cause au lieu de poursuivre sa fuite en avant : «Ennahdha s’est trompé en s’alliant avec la Coalition Al-Karama et Qalb Tounes, il s’est également trompé en s’éloignant de ses électeurs et de leurs attentes ainsi que des problèmes et des préoccupations des Tunisiens et de plus, il n’a pas fait d’efforts pour collaborer avec le président de la république pour trouver des solutions à la crise politique».

Selon le dirigeant Ennahdha, le mouvement doit procéder à un changement total commençant par écarter les dirigeants actuels et la mise en place d’une commission de gestion du parti, qui devra organiser les élections au sein d’Ennahdha.

«Cette commission, aura également pour mission de collaborer avec le président concernant les mesures exceptionnelles et soutenir la guerre contre la corruption, afin de trouver les solutions qui permettraient de repartir sur des bases solides et pour mettre fin aux crises sanitaire, sociale et économique en Tunisie», a-t-il encore affirmé.

«Nous avons déjà assez perdu beaucoup de temps, après le 25 juillet, et surtout avant cette date, et il est nécessaire de mettre en place un nouveau gouvernement pour relever les défis à venir, après avoir perdu beaucoup trop de temps avec le gouvernement Mechichi», a-t-il encore ajouté en citant la mise en place d’une Cour constitutionnelle et la réforme de la loi électorale.

Imed Hammami a affirmé que la Tunisie lui importe beaucoup plus qu’ Ennahdha dirigé par Rached Ghannouchi qu’il accuse être derrière l’échec du parti et espère, par ailleurs, que les actions entreprises par le président de la république puissent réussir «pour éviter que l’on retourne au chaos».

Y. N.

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