Le chef de l’État Kaïs Saïed a reçu aujourd’hui, mardi 14 septembre 2021, les doyens, Sadok Belaïd et Mohamed Salah Ben Aïssa, ainsi qu’ Amine Mahfoudh, professeur de droit constitutionnel. La rencontre a porté sur la situation du pays, notamment l’importance de la formation d’un prochain gouvernement mais surtout la conception d’une nouvelle politique, que le président place comme priorité.
Revenant sur les critiques dont il fait l’objet et particulièrement sur la formation un gouvernement tant attendue, le président a lancé d’emblée : «Certains ont parlé d’un coup d’État puis maintenant de nombreuses voix se lèvent pour parler de la formation du gouvernement qui tarde… Celle-ci est importante mais ce n’est pas la priorité, autrement, cela aurait pu être fait le 26 ou le 27 juillet. Ce qui compte le plus c’est la politique et la vision du gouvernement et donc la conception d’une nouvelle politique», , laissant comprendre une volonté à rompre avec les 10 précédentes années afin de servir les intérêts du peuple tunisien.
Le chef de l’État a également souligné qu’il n’incite aucunement à l’anarchie, ni au coup d’État, tout en réaffirmant son engagement à respecter les libertés et les droits, pour répondre aux revendications du peuple avec une politique saine, loin des lobbies de la corruption et de la mafia …
Kaïs Saïed a réaffirmé à ce propos qu’il n’y aura pas de dialogue avec les voleurs et que les mesures prises visent à rompre avec les corrompus et à appliquer la loi pour sauver le pays de ce cercle corrompu, dit-il, en ajoutant : «Certains sont même allés jusqu’à donner de l’argent à l’étranger pour porter atteinte à leur propre pays et avec ces gens-là, il n’y aura jamais de dialogue, a-t-il insisté.
«Quant à ceux qui parlent de légitimité…Cette pseudo-légalité n’est pas légitime ! », a encore indiqué Saïed, en affirmant qu’il ne déviera pas de la voie qu’il s’est promis de prendre et que celle-ci suit celle du peuple, notant qu’il tiendra ses engagements et ses promesses.
Le président de la république a également évoqué la constitution de 2014, «présentée comme la meilleure du monde», dit-il ironiquement, et la possibilité d’y apporter des révisions, en affirmant qu’il n’y aura , dans ce sens, aucune atteinte aux droits et aux libertés… Puis en citant Bourguiba et la promulgation de la Constitution tunisienne de 1959, Saïed rappelle que «la constitution peut évoluer avec l’évolution du temps»…
Y. N.
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