Bien que ses comptes en banques soient saisis en France depuis novembre 2020, le magnat des médias et du cinéma franco-tunisien Tarak Ben Ammar veut racheter les parts de ses associés dans le capital de Nessma TV, Nabil et Ghazi Karoui, qui ont maille à partir avec les justices tunisienne et algérienne.
«Oui, c’est vrai. Il y a eu contact. Il a pris contact avec le président de l’Instance, mais, pour nous, ce n’est pas une question de gestion d’une société. Son objectif est de revoir la composition du capital de la société qui gère cette chaîne pour avoir une licence de diffusion. Il veut racheter les parts d’actions des frères Karoui. Mais ce n’est pas si simple. Nous voulons mettre au clair les sources de financement de cette chaîne et ses relations avec des parties étrangères. Le dossier de Nessma TV a été transféré devant la justice et nous attendons qu’il soit traité le plus tôt possible», a déclaré Hichem Senoussi au journal La Presse.
À propos des médias audio-visuels illégaux non autorisés, notamment Nessma et Zitouna, le membre de la Haute instance de la communication audiovisuelle (Haica) a déclaré au même journal: «Les dossiers de ces médias ont été transférés devant la justice et l’Instance de lutte contre la corruption. Ces médias continuent de diffuser dans l’illégalité. Nous avons émis plusieurs amendes à l’encontre de ces médias et nous allons durcir davantage, dans le cadre de la loi, nos sanctions contre eux. La branche exécutive doit assumer ses responsabilités dans l’application de la loi. La chaîne Zitouna TV, par exemple, a commis des crimes contre le peuple tunisien; nous n’avons aucune information sur les sources de financement de cette chaîne qui diffuse depuis 2012 sans aucun revenu publicitaire. Il existe actuellement des interventions étrangères portant sur le cas de ces chaînes.»
Zitouna TV, rappelons-le, est une chaîne proche du parti islamiste Ennahdha, au pouvoir depuis 2012.
I. B.
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