Dans un communiqué rendu public, ce jeudi 14 octobre 2021, par la coalition Al-Karama, et signé son président Seifeddine Makhlouf, ce dernier a annoncé qu’il a entamé une grève de la faim, pour contester contre son incarcération et sa comparution devant un tribunal militaire.
Makhlouf a, par ailleurs, affirmé qu’il ne reconnaissait pas les procédures judiciaires militaires lancées contre lui «sur des directives et des instructions émanant de l’autorité du coup d’État», selon ses dires, en référence au président de la république, Kaïs Saïed.
Tentant de faire croire à l’opinion publique que Saïed a un problème personnel avec lui, Makhlouf a demandé à ce dernier, à travers son communiqué, de faire preuve de «bravoure» et de laisser le député Al-Karama Nidhal Saoudi et le présentateur de télévision islamiste Ameur Ayed en dehors du «conflit qui les oppose».
Rappelons que la chambre d’accusation auprès la Cour d’appel de Tunis a rejeté, mercredi, la demande de libération de Makhlouf, qui est poursuivi dans le cadre de deux affaires…
La première est celle dite de l’aéroport, survenue le 15 mars 2021, lorsque des députés de la coalition Al-Karama ont envahi l’aéroport Tunis-Carthage pour tenter de faire voyager de force une femme fichée S-17.
Et plus récemment, à la date du 21 septembre, le juge d’instruction militaire a émis un mandat de dépôt contre lui pour avoir menacé et insulté l’un des juges lors de l’interrogatoire de Nidhal Saoudi, au siège du Tribunal militaire permanent de première instance de Tunis.
Makhlouf devrait également bientôt faire face à une nouvelle affaire, suite à la plainte déposée par la députée et présidente du Parti destourien libre (PDL), qui a été physiquement agressée par l’islamiste à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), devant les caméras, il y a quelques mois.
C. B. Y.
Donnez votre avis