Le ministre des Affaires religieuses Ibrahim Chaïbi a annulé des accords de coopération avec le Centre d’études sur l’islam et la démocratie (CSID) et la section tunisienne de l’Union internationale des Oulémas musulmans, et ce, pour non-conformité des programmes proposés avec les besoins des cadres religieux et la capacité des institutions de l’État et d’autres établissements indépendants de fournir la formation requise.
C’est ce qu’indique l’agence Tap, ce jeudi 28 octobre 2021, en citant une source auprès du ministère des Affaires religieuses, en précisant que les contrats en question portaient sur la formation et l’entraînement des cadres religieux ainsi que l’organisation de conférences conjointes.
«Le ministère des Affaires religieuses doit être mis au-dessus de tout soupçon, d’autant plus que les dirigeants de ces centres ont des appartenances politiques claires et occupent des postes de responsabilité dans des partis », a-t-il souligné, ajoutant que «ceci s’oppose aux objectifs de neutralité du département, sur lesquels insiste le ministre Ibrahim Chaïbi».
Rappelons que plusieurs parties, et en particulier le PDL, ont appelé à la fermeture la branche tunisienne de l’Union internationale des oulémas musulmans, organisation financée par le Qatar et qui a été fondée par l’extrémiste Youssef Al-Qaradhawi.
Aussi, de nombreuses ONG ont estimé que la mise en place de sessions de formation pour les imams, les professeurs d’éducation religieuse et de pensée islamique et les prédicateurs constitue une violation flagrante de la constitution tunisienne et du caractère civil de l’État, tout en appelant le président à intervenir et en rappelant que ses organisations sont, en plus, liées au parti islamiste mouvement Ennahdha
Y.N. avec Tap
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