L’auteur estime que l’agression sauvage hier, lundi 8 novembre 2021, au lycée Ibn Rachiq à Ezzahra, dans la banlieue sud de Tunis, d’un jeune enseignant par son propre élève, confirme les graves dérives que vit aujourd’hui la jeunesse en Tunisie.
Par Kaissar Sassi *
L’agression violente d’hier n’est malheureusement qu’un petit symptôme d’une maladie qui ronge notre jeunesse depuis des années… une génération qui souffre de la consommation de drogues dures dont l’accès est devenu facile… une génération qui succombe à un taux alarmant de pathologies psychiatriques et de suicides sans bénéficier du moindre accompagnement… d’innombrables problèmes familiaux avec un taux de divorces qui frôle les 40 par jour depuis des années laissant derrière eux des familles séparées et des enfants désorientés….
Ne vous sentez pas visé par mes propos car je ne généralise pas, mais force est de constater que ces trois points sont devenus des fléaux dans notre société ces dernières années.
Les parents et les enseignants n’ont pas cessé de tirer la sonnette d’alarme en dénonçant la détérioration du niveau de l’enseignement en Tunisie, ainsi que la santé mentale de nos jeunes, mais les responsables n’ont pas bougé comme il faut pour changer la donne, même si des efforts ont été faits.
Aujourd’hui, la Tunisie est abasourdie par cet événement choquant. Mais nous devons nous préparer au pire à l’avenir et élaborer une stratégie nationale basée sur 3 axes pour sauver les jeunes générations :
– la santé mentale des jeunes.
– l’accompagnement des enseignants dans leur tâche;
– et l’optimisation de la censure parentale sur internet.
* Médecin-anesthésiste.
Articles du même auteur dans Kapitalis :
Le dispositif Covax est fini, la Tunisie doit compter sur elle-même !
Flou total dans la stratégie tunisienne de vaccination contre la Covid-19
Santé en Tunisie : Un secteur qui coule malgré les cris de détresse
Donnez votre avis