Le secrétaire d’État américain Antony J. Blinken a eu dimanche 21 novembre 2021 un entretien téléphonique avec le président Kais Saied pour «discuter des récents développements en Tunisie, y compris la formation du nouveau gouvernement et les mesures visant à atténuer la crise économique», a indiqué hier le porte-parole du secrétariat d’Etat Ned Price.
«Le secrétaire d’Etat a encouragé un processus de réforme transparent et inclusif pour relever les défis politiques, économiques et sociaux importants de la Tunisie et pour répondre aux aspirations du peuple tunisien à un progrès démocratique continu», a ajouté Ned Price.
Le président Saied a, pour sa part, justifié l’annonce des mesures exceptionnelles, le 25 juillet dernier, par la crise du système politique ayant alimenté un fort mouvement de grogne populaire qui menaçait de porter atteinte à la sécurité nationale, en assurant que les droits et les libertés n’ont pas été affectés et que les réformes politiques seront mis en œuvre pour garantir un fonctionnement normal des institutions dans un cadre réellement démocratique.
En revenant à la charge par la voix du chef de leur diplomatie pour inciter le président tunisien à clarifier sa démarche réformatrice et y faire participer toutes les parties concernées, sans exclusion aucune, les Etats-Unis-Unis restent fidèles à leur position initiale vis-à-vis des récents changements en Tunisie, en exprimant à demi-mots leur souci de voir le parti islamiste Ennahdha remis au centre du jeu politique, position dont ils n’ignorent pas qu’elle est très impopulaire en Tunisie où la population reproche aux islamistes un règne chaotique qui a duré dix ans et a mis le pays au bord de la faillite.
Imed Bahri
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