La sœur de Sami Essifi l’homme qui se serait immolé par le feu, hier, causant l’incendie au siège d’Ennahdha à Montplaisir (Tunis) estime que son frère a été piégé : «Mon frère ne s’est pas suicidé et la justice tranchera», a-t-elle indiqué.
Intervenant ce vendredi 10 décembre 2021, sur IFM, Samira Essifi, a précisé que son frère avait été convié au siège d’Ennahdha pour rencontrer Rached Ghannouchi, soulignant au passage que Sami Essifi n’est même pas concerné par les compensations et n’a pas bénéficié de l’amnistie promulguée en mars 2011, après la révolution tunisienne, comme indiqué par les dirigeants islamistes.
«Mon frère été libéré en 2003 sous Ben Ali et n’a jamais demandé d’indemnisations. De plus contrairement, à ce qu’ils ont indiqué dans des déclarations aux médias, mon frère n’avait pas de problème d’argent et n’était pas du tout marginalisé, mais avait souvent exprimé son opposition au parti et à ses pratiques», a-t-elle encore ajouté, rejetant catégoriquement la thèse du suicide et affirmant qu’elle va saisir la justice, qui tranchera à ce propos.
Rappelons que le cors de Sami Essifi a été retrouvé calciné à l’entrée du siège d’Enanhdha, et que les dirigeants du parti islamiste et à leur tête, Rached Ghannouchi, ont affirmé que le défunt a mis fin à ses jours par désespoir… Le chef islamiste a même indiqué que Sami Essifi est une victime de la marginalisation.
«Sami est un martyr, victime de la pauvreté et de la marginalisation. Il est victime de la guerre médiatique ayant visé les militants d’Ennahdha…une campagne médiatique contre Ennahdha et ses dirigeant, à travers laquelle on a criminalisé le militantisme…», avait lancé Ghannouchi, en affirmant que le défunt n’avait pas bénéficié de compensations malgré les décisions de l’Instance de la Vérité et la dignité (IVD), et qu’il vivait dans des conditions difficiles…
Y. N.
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