Le juge et président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hmaïdi, n’a pas du tout apprécié la déclaration du président de la république, Kaïs Saïed, selon laquelle «le pouvoir judiciaire est une fonction au sein de l’État».
«Le pouvoir judiciaire n’est pas une fonction mais une des trois autorités de l’État. […] Celui qui dit [le contraire] essaie de mettre la main dessus», a-t-il développé, assurant que «les juges n’accepteront pas cela après toutes ces années de militantisme».
Et d’ajouter que depuis 2014, le pouvoir judiciaire en Tunisie a prouvé qu’il était une autorité indépendante qui garantit la justice et l’égalité, et que cette nouvelle identité a été valorisée par la Loi fondamentale du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Rappelons que Saïed avait dit que la magistrature était une fonction au sein de l’Etat lors de sa rencontre avec le président du CSM, Youssef Bouzakher, le 6 décembre dernier, ce qui a alimenté les les craintes de la dissolution du CSM par le chef de l’Etat, même si Bouzakher a assuré, à l’issue de cette réunion, que le «président de la république n’a, à aucun moment, évoqué la dissolution ou la suppression» de cet organe.
C. B. Y.
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