Rym Mahjoub, vice-présidente d’Afek Tounes, a affirmé, ce vendredi 24 décembre 2021, dans une intervention à l’émission matinale de Shems FM, que son parti attendait que, dans la foulée de l’annonce des «mesures d’exception» le 25 juillet dernier, le président de la république, Kaïs Saïed, saisisse la justice des dossiers de corruption dont il dispose, mais cela ne s’est pas produit.
«Les déclarations du président, hier soir, concernant la planification de l’assassinat d’un certain nombre de responsables, révèlent une affaire sérieuse qui a un impact interne et externe», a ajouté Mme Mahjoub, en évoquant la réticence des investisseurs étrangers à investir en Tunisie, en raison de l’instabilité dont parle le chef de l’Etat.
Il est à noter que le président Saïed avait révélé lors d’un conseil des ministres, au palais de Carthage, que «les complots fomentés en Tunisie ont atteint des limites telles que certains visent l’assassinat de responsables politiques», ajoutant, en s’adressant au ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine: «Des appels téléphoniques fixent même la date de l’assassinat.»
S’adressant ensuite aux Tunisiens, le chef de l’Etat les a avertis : «Des traîtres ont vendu leur conscience aux services de renseignement étrangers pour assassiner un certain nombre de responsables».
Dans ce contexte, la responsable d’Afek Tounes a appelé le ministre de l’Intérieur à clarifier la question à l’opinion publique et à révéler les parties derrière la planification desdits assassinats, soulignant que l’affaire est grave. «Le plus grave est que l’information est révélée par le président de la république lui-même», a-t-elle insisté.
Mme Mahjoub a aussi déclaré : «Il semble que le président de la république n’ait pas encore compris le poste qu’il occupe et se comporte comme s’il était en campagne électorale», en appelant le président de la république à révéler les noms des traîtres, des corrompus et de ceux qui conspirent dans les chambres obscures, selon ses termes. Elle lui a également demandé d’assainir la justice, dont il ne cesse de déplorer le manque d’engagement dans la lutte contre la corruption, politique et autre.
I. B.
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