L’universitaire, écrivain et analyste politique Mohamed Cherif Ferjani, rejette toute alliance avec les islamistes d’Ennahdha au prétexte de constituer un front commun contre la «dérive autoritaire de Kaïs Saïed» qu’il avait lui-même critiquée dans plusieurs articles publiés après l’annonce des «mesures d’exception» le 25 juillet dernier.
Dans un post Facebook publié aujourd’hui, vendredi 31 décembre 2021, l’écrivain et intellectuel de gauche, écrit : «La dérive autoritaire de Kaïs Saïed, pas plus que la dictature de Ben Ali avant 2011, ne peut justifier la constitution d’une coalition, d’un front ou d’une quelconque alliance avec les islamistes et autour de Rached Ghannouchi qu’on ose présenter comme «l’intellectuel organique» de la société tunisienne, en omettant de rappeler tout ce que son mouvement et ses alliés ont fait subir à cette même société et au pays durant plus de 10 ans.»
Ce post s’adresse à certains soi-disant militants de gauche qui, au prétexte de s’opposer au président de la république Kaïs Saïed et à son refus de dialoguer avec la classe politique dans son ensemble, sans distinction aucune, se sont mis à s’acoquiner avec les dirigeants du parti Ennahdha, notamment au sein du collectif politique Citoyens contre le coup d’Etat, dont les deux porte-parole de ce mouvement, le gauchiste Jawhar Ben Mbarek et l’islamiste Habib Bouajila.
I. B.
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