Plusieurs avocats à l’instar des membres du comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ont manifesté ce soir, mardi 3 janvier 2022, devant la Maison de l’avocat à Tunis, où des proches de Bhiri et Baldi (en résidence surveillée) sont en sit-in : «Ceux qui ont les mains salies par le sang des martyrs n’ont rien à faire ici… Les terroristes doivent faire face à la justice», a notamment lancé Me Ridha Raddaoui, membre dudit comité.
Les avocats se sont rassemblés devant La Maison de l’avocat après avoir eu écho d’une information, indiquant que le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, compte s’y rendre pour soutenir les proches de Bhiri, notamment l’ épouse de ce dernier, l’avocate Saïda Akremi, en sit-in depuis l’arrestation de son époux et confrère, placé en résidence surveillée, depuis jeudi dernier, notamment pour suspicion de lien avec l’affaire de l’octroi illégal de passeports et de carte d’identité tunisiens à des étrangers dont des Syriens; «une affaire fortement suspectée d’être à caractère terroriste», selon le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine.
«Ghannnouchi assassin !»; «Les avocats sont libres et que le terrorisme dégage», «Chokri est toujours vivant» ont notamment lancé les manifestants en appelant l’Ordre national des avocats à intervenir et à empêcher toute personne étrangère à la fonction de se rendre à la Maison de l’avocat, et à tenir les avocats loin des tiraillements politiques : «Le doyen doit éloigner de notre propriété ceux qui ont les mains salies par le sang des martyrs des institutions militaire et sécuritaire ainsi que celui de notre confrère Chokri…Ils n’ont rien à faire ici et nous allons leur faire face et les empêcher de polluer la Maison de l’avocat».
Estimant que les islamistes instrumentalisent la Maison de l’avocat, ainsi que la fonction, les manifestants ont affirmé qu’ils vont protéger leur propriété par tous les moyens légaux et qu’ils ne laisseront personne y entrer sans y être autorisé, tout en appelant le doyen des avocats à intervenir et à mettre un terme à ces abus.
Y. N.
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