Le chef de service de réanimation à l’hôpital Habib Bougatfa à Bizerte, Hatem Ghadhoum s’est exprimé ce mercredi 5 janvier 2022 sur l’état de santé du dirigeant du parti islamiste Ennahdha et ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, qui observe une grève de la faim sauvage depuis 5 jours refusant de prendre ses médicaments alors qu’il souffre de maladies chroniques.
Tout en affirmant que l’état de santé du concerné est «plutôt difficile», Hatem Ghadhoum a précisé dans une déclaration à Mosaïque FM, que Bhiri souffre d’hypertension artérielle (qui a atteint 20) et d hyperglycémie : «Il a accepté d’être mis sous sérum et il a fallu le convaincre car son état se serait, autrement, dégradé, risquant même une AVC, d’autant qu’il est dans un état de déshydratation importante et que cela a commencé à fatiguer ses reins… Dire que son état est stable est un bien grand mot, mais maintenant il est pris en charge».
Hatem Ghadhoum, a rappelé que Bhiri souffre de maladies chroniques, nécessitant un suivi et qu’il présente des risques d’AVC d’autant qu’il a des antécédents, mais que sa famille et son médecin qui lui ont rendu visite l’ont convaincu d’être mis sous sérum.
«Il discute avec eux, il est certes fatigué après 5 jours de grève de la faim il y a forcément un faiblesse mais il arrive à parler.. Nous espérons qu’il accepte également de se nourrir», a-t-il ajouté.
Rappelons que Samir Dilou avait indiqué ce matin, que le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine a demandé au doyen des avocats Ibrahim Bouderbala d’appeler la famille de Bhiri à lui rendre visite, estimant que cet appel signifie que l’état de santé de son confrère «est devenu très critique».
«Il est entre la vie et la mort et ceux qui l’ont enlevé sont responsables de son intégrité physique!» avait-il lancé lors de la conférence de presse organisée, ce matin, par le comité de défense de Bhiri, dont il est membre.
Y. N.
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