«Baghdadi Mahmoudi a été vendu, par des dirigeants du gouvernement de la Troïka, aux milices libyennes et nous en avons toutes les preuves matérielles», affirme Mabrouk Krochid, qui appelle la justice tunisienne à intervenir et à «sauver la réputation de la Tunisie avant une condamnation internationale»…
Pour l’ancien ministre et député gelé, avocat de son état, il n’y a aucun doute sur le fait qu’une transaction financière a été effectuée dans le cadre de cette affaire et il appelle ainsi «la justice à faire assumer leurs responsabilités aux parties concernées afin que l’État tunisien ne soit pas contraint d’assumer un tel crime».
Mabrouk Korchid affirme par ailleurs, que le jour de la livraison de Baghdadi Mahmoudi, soit le 24 juin 2012, une délégation spéciale s’est rendue à Tripoli depuis l’aéroport de Tunis-Carthage, où l’argent a ensuite été encaissé à une heure tardive dans la nuit du 25 juin de la même année, dit-il, en ajoutant que cette «transaction s’est déroulée en présence d’un ministre de l’un des ministères de souveraineté».
«Les accusés dans ce grave crime sont : Moncef Marzouki, (ancien président provisoire de la République, Ndlr), Hamadi Jebali (ancien chef du gouvernement- Ennahdha), Noureddine Bhiri (ancien ministre de la Justice – Ennahdha), Sayed Frerjani (député gelé et ancien conseiller au ministère de la Justice – Ennahdha), une avocate et un avocat…», lit-on encore dans le post publié, hier, lundi 10 janvier 2022, par Mabrouk Korchid, qui affirme s’exprimer «non pas en sa qualité d’avocat, mais en tant que Tunisien profondément attristé par la vente de Baghdadi Mahmoudi aux milices libyennes, et ce, par la troïka»…
Y. N.
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