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Tunisie : Le parti de Ghannouchi à la rescousse du Conseil de la magistrature

A l’issue de la réunion de son bureau exécutif, le parti islamiste Ennahdha s’est exprimé sur la décision du président de la république Kaïs Saïed relative à la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Dans un communiqué publié dans la soirée de ce lundi 7 février 2022, le parti de Ghannouchi a exprimé son refus catégorique de cette décision estimant que la dissolution du CSM, « l’un des piliers du fondement démocratique, est inconstitutionnelle», tout en accusant le président de la République de «chercher à avoir la main sur la justice pour l’exploiter et s’en prendre ainsi à ses adversaires politiques».

Le parti islamiste ajoute que cette décision du président s’apparente à un «comportement opportuniste qui soutient la voie de l’établissement de la dictature naissante, la trahison de l’engagement constitutionnel et une violation manifeste des conventions internationales», soulignant que la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice sont des acquis constitutionnels irréversibles.

Tout en se disant «disposé inconditionnellement à militer aux côtés de toutes les composantes de la scène politique et de la société civile pour faire annuler cette décision», le parti de Ghannouchi a appelé à mettre fin aux campagnes menées contre les juges, tout en rappelant que le président du CSM fait l’objet de menaces, réclamant de ce fait, d’assurer la sécurité de ce dernier et de tous les magistrats.

Rappelons que les parties qui soutiennent la décision de Saïed quant à la dissolution du CSM, accusent justement celui-ci de connivence avec Ennahdha, et d’avoir notamment privilégié les intérêts de ce parti islamiste au dépens de la justice…

Y. N.

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