Kamel Sahnoun, a déclaré, en marge de sa participation à la conférence des ingénieurs sur le développement à Zarzis (gouvernorat de Médenine), que 39 000 ingénieurs ont quitté la Tunisie au cours des six dernières années, soit une moyenne de 20 ingénieurs par jour, selon des chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), affirmant que cette émigration constitue une grande perte à l’État tunisien.
Le doyen de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT), qui fait allusion ici au coût de formation de cette élite technologique qui part monnayer son talent ailleurs, estime que la formation de chaque ingénieur coûte à l’Etat 100 000 dinars.
La question de la limitation de l’émigration des ingénieurs a été récemment examinée par le chef de l’État lors d’un conseil ministériel et des mesures devaient être prises à cet égard, a souligné le doyen des ingénieurs tunisiens, notant l’importance de répondre aux demandes des ingénieurs concernant la précarité de leurs conditions professionnelles et autres difficultés de divers ordres qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier.
Il a ajouté dans une déclaration à l’agence Tap que les gouvernements précédents n’avaient pas tenu les promesses qu’ils ont faites aux ingénieurs, formant l’espoir que l’actuel gouvernement mettra en œuvre ses engagements pour résoudre les problèmes du secteur, d’autant plus que l’aspect le plus important, au-delà des questions matérielles, c’est l’amélioration du cadre réglementaire et l’arrêt de certaines pratiques des entreprises tunisiennes du secteur public à légard des ingénieurs, outre la situation des ingénieurs du secteur privé, qui souffrent de la précarité de l’emploi et autres difficultés.
I. B.
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