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Forum à Sousse : Quel avenir pour les villes tunisiennes?

Offrir une qualité de vie satisfaisante pour les habitants, inciter une dynamique économique locale et créer des opportunités d’emplois et d’intégration sociale, c’est l’objectif de réflexion menée par Cities Alliances, dans le cadre du forum qui s’est tenu à Sousse le 16 et 17 mars 2022 autour de «l’attractivité territoriale comme levier de développement local inclusif et durable».

L’événement est organisé par Cities Alliance, organisation internationale basée à Bruxelles sous la tutelle de l’Unops, en partenariat avec l’Association tunisienne des urbanistes (ATU) et l’Instance d’accompagnement du processus décentralisé (IPAPD), dans le cadre du projet MadinatounaII, financé par Seco, la direction du développement et de la coopération suisse.

Cities Alliance est un partenariat global qui œuvre dans la lutte contre la pauvreté urbaine et la promotion du rôle des villes dans le développement inclusif et durable.

Nazek Ben Jannet, cheffe du bureau Cities Alliance en Tunisie, a présenté l’approche méthodologique d’élaboration des stratégies de Vvlles et les enjeux et défis de son opérationnalisation.

«Cities Alliance a appuyé dans une première phase 8 communes (Béja, Jendouba, Msaken, Kairouan, Sidi Bouzid, Gabès, Médenine et Tataouine) pour élaborer leurs stratégies de ville, ensuite, dans une seconde phase, Cities Alliance est en train d’appuyer 4 communes (Béja, Jendouba, Médenine et Tataouine) pour l’opérationnalisation de leurs stratégies à travers l’élaboration de plans de développement locaux et et la préparation et la réalisation de projets avec la levée de fonds», a ajouté Mme Ben Jannet.

Ce forum vise œuvre pour que chaque territoire puisse retenir et attirer des entreprises, des investissements, des visiteurs et offrir de meilleures conditions de vie aux citoyens, en les fixant dans leurs territoires.

Cela ne peut bien entendu être possible sans la coopération de plusieurs acteurs (ministères, gouvernorats, communes, agences de promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat, entreprises, associations, des chercheurs…).

Ce forum a permis d’échanger, pendant deux jours, autour des outils, approches et modalités les plus adéquates pour mettre en œuvre des stratégies de promotion de l’attractivité territoriale avec un retour sur des expériences et de bonnes pratiques, afin d’associer le stratégique à l’opérationnel.

«L’attractivité du territoire n’est pas uniquement l’affaire du planificateur territorial, mais une co-construction portée par l’ensemble des acteurs et des initiatives économiques, communautaires, associatives qui gagne à être fédérée et animée par la commune», a expliqué Mariem Oueslati Ameur, experte en marketing territorial, et représentante de l’agence Attractive City.

La réflexion était très riche, avec des retours d’expériences de la part d’experts en développement économiques et développement local.

Des représentants de ministères et de communes ont présenté des témoignages sur des expériences réussies de développement local à l’instar de la commune de Gabès, Dahar, Msaken, Balta Bou Aouane et Dkhilet Toujane.

«Il faut repenser les instruments d’aménagement qui sont actuellement en totale déconnexion avec la planification économique et avec les besoins réels des territoires pour qu’ils deviennent des instruments de développement territorial durable», a déclaré, de son côté, Hend Ben Othman, présidente de l’ATU.

La question de l’attractivité territoriale se pose avec acuité dans le contexte de mise en place de la décentralisation et de de la nécessité pour les communes de répondre au besoin des citoyens en terme d’investissement, d’emploi, et d’accès aux services urbains et équipements publics ?

Walid Ben Haj Amor, directeur général du groupe Comete Engineering et vice-président de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), a insisté sur le fait qu’«il faut créer des conditions de vie équivalentes de Siliana, à Béja ou à Tunis, pour créer l’attractivité et faire en sorte qu’on veuille s’y installer avec sa famille et y trouver du travail».

Et c’est l’objectif commun de tous les intervenants, à savoir mettre en place des démarches concrètes, à l’instar de l’avancement du projet MadinarounaII, pour favoriser l’attractivité des territoires en Tunisie, au profit d’un développement local durable et inclusif.

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