Réagissant aux décrets émis dimanche 20 mars 2022 par le président de république, le SG de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) n’a pas caché son «agacement». Pour le chef de centrale syndicale, ces textes importent peu et il y a beaucoup à faire et plus urgent à acter pour sauver le pays…
Dans une rencontre improvisée avec les médias, lundi 21 mars, le secrétaire générale (SG) de l’UGTT a réagi à la question de savoir ce qu’il pensait des mesures prises la veille par le chef de l’Etat pour rétablir la justice économique (notamment le décret relatif aux entreprises citoyennes) . Feignant, au début, de ne pas savoir ce à quoi notre collègue journaliste faisait référence, il a vite fait de dégainer pour décocher une flèche assassine. «Ces décisions, ces textes, ces décrets – appelez ça comme vous l’entendez – ne nous intéressent pas. Nous n’avons plus le temps pour cela.»
Etayant un peu plus son opinion, le coléreux SG du géant syndical, désormais soulagé du souci de voir le contrôle la géante centrale syndicale lui échapper, a énuméré la longue liste des dossiers qui ne peuvent plus attendre: « le pays a sur les bras tant et tant de problèmes qu’il faut résoudre de toute urgence: «le chômage, la hausse des prix, le pouvoir d’achat, la misère, la famine, les transports… J’en oublie certainement. C’est cela qui importe, à nos yeux. Et on vient nous parler de décrets et consultation!»
Balayant d’un revers de main la Consultation, il cingle: «Si ça [l’istichara, ndlr] peut servir à quelque chose, ce sera tant mieux. Pour la majorité des citoyens tunisiens, l’essentiel est ailleurs. Et cet essentiel ne peut être réglé que dans le cadre d’un dialogue national.»
Voilà c’est dit, c’est pesé, emballé et à envoyer au locataire du Palais de Carthage.
M. Dh.
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