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Une délégation du FMI à Tunis : faut-il vraiment s’en féliciter ?

Les choses se préciseraient sur le front des négociations avec le principal créancier de notre pays. Prenons la chose comme une «bonne nouvelle» dans ce ciel sombre de Tunisie: une délégation du Fonds monétaire international (FMI) débarquerait chez nous, demain, vendredi 25 mars 2022. El-hamdoulillah! Alléluia! Le budget de l’année 2022 est sauvée, du moins, on l’espère…

C’est le site d’informations économiques et financières mondiales ‘Blomberg.com‘ qui vient de rapporter cette information, mercredi 23 mars, relayant l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). ‘Bloomberg’ croit savoir, par l’intermédiaire du dirigeant syndicaliste Sami Tahri, dans un entretien téléphonique, que cette équipe du FMI arrivera, à Tunis pour négocier la demande d’un nouveau prêt pour la Tunisie,.

Pour l’instant, l’agenda de ces visiteurs, tant attendus par les responsables tunisiens, n’est pas connu. Et l’on ne connaît pas, non plus, l’état d’avancement de ces pourparlers.

Par contre, deux choses sont certaines: primo, les représentants du FMI s’entretiendront avec le gouvernement Najla Bouden; et secundo, une réunion avec l’UGTT est une obligation absolue. La logique dicte la tenue de ces deux tables rondes, car elles sont indispensables pour la poursuite des discussions entre notre pays et l’organisation de Bretton Woods.

La Tunisie a déjà présenté un rapport sur les réformes économiques qu’elle entend mettre en œuvre dans l’urgence et qui concerne la révision du système des subventions, la maîtrise de la masse salariale du secteur public, la restructuration des entreprises publiques, dont la majorité est mal dirigée et déficitaire, la maîtrise des dépenses de l’Etat…, réformes sur lesquelles l’accord de l’UGTT est exigé par le FMI, or la centrale syndicale ne cesse d’exprimer son désaccord avec ces réformes. Donc, avis de tempête…

De toute façon, un pays qui a recours au FMI est souvent dans une mauvaise passe financière et a besoin de sortir ses finances publiques du pétrin où elles se trouvent et d’éteindre les incendies qui se déclarent sur le front socio-économique.

Marwan Chahla

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