Selon Africa Intelligence, Fathi Bachagha, le premier ministre désigné par le Parlement de Tobrouk, dans l’Est libyen, a dû quitter la Tunisie après avoir été averti qu’il ne pouvait y mener ses activités politiques.
Ce dernier avait fait, en effet, de la capitale tunisienne sa base arrière, et son rival, le Premier ministre du gouvernement d’unité nationale, Abdelhamid Al-Dbaiba, basé à Tripoli, dans l’ouest libyen, a récemment reçu l’ambassadeur de Tunisie en Libye et lui a fait part de son mécontentement. Selon certaines sources, il a considéré l’hébergement de Bachaga à Tunis comme une marque d’hostilité à son égard, alors que les autorités tunisiennes ont toujours observé une neutralité totale vis-à-vis des parties en conflit en Libye et évité de s’immiscer dans les affaires internes de son voisin du sud-est.
Cette position est d’autant plus difficile à tenir qu’elle n’est pas toujours comprise, aussi bien en Libye qu’en Tunisie, où l’opinion publique est également divisée au sujet de la question libyenne, les islamistes soutenant le pouvoir de l’ouest et les modernistes celui de l’est.
I. B.
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