Dans le cadre de l’enquête relative à l’affaire Instalingo, le parquet du tribunal de première instance de Sousse 2 a ordonné, ce lundi 20 juin 2022, l’ouverture d’une information judiciaire contre 28 personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire de cette société dirigée à partir de la Turquie et implantée à Kalâa Kebira et spécialisée dans la création de contenu et la communication numérique.
Cité par l’Agence Tap, le juge Rochdi Ben Romdhane a indiqué que l’on compte parmi les suspects, qui encourent de lourdes peines, l’ancien porte-parole du ministère de l’intérieur Mohamed Ali Aroui également président de l’Avenir sportif de Rejiche, et qui a travaillé en tant qu’attaché sécuritaire auprès de l’ambassade de Tunisie en Turquie, l’homme d’affaires proche du parti islamiste Ennahdha Adel Daâdaâ, un activiste répondant au nom de Béchir Yousfi, le journaliste Lotfi Hidouri ainsi que des blogueurs administrateurs de pages sur les réseaux sociaus, notamment Achref Barbouche et Slim Jebali.
Certains ont comparu ce lundi devant le parquet, alors que les auditions se poursuivent ajoute la même source, sachant qu’ils font l’objet de graves chefs d’accusations, notamment «complot formé dans le but d’attenter à la sûreté intérieure de l’État et de changer la forme du gouvernement, de remonter les gens les uns contre les autres et de provoquer le désordre».
On notera aussi que trois suspects, dont le propriétaire, sont à l’étranger et ont fait l’objet d’un mandat de dépôt émis l’an dernier.
Y. N.
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