Le Front national des syndicats sécuritaires (composé de 6 syndicats) a organisé, ce jeudi 29 décembre 2022, une manifestation près du ministère de l’Intérieur à Tunis pour dénoncer le harcèlement et les pressions exercés par l’autorité de tutelle et pour défendre leur droit d’exercer leurs activités syndicales.
Tout en mettant en garde contre ce qu’il a qualifié «d’escalade dangereuse après des pressions et des menaces sur leurs affiliés et dirigeants», le Front national des syndicats a dénoncé l’absence de dialogue en affirmant avoir tout mis en œuvre pour que celui-ci puisse avoir lieu afin de trouver des solutions, mais sans résultat.
Lors de leur manifestation, les syndicalistes ont également dénoncé des atteintes ciblées contre des dirigeants du syndicat, qui ont été écartés du secteur, bien que la justice les ait innocentés et d’autres injustement placés en détention, affirment-ils, tout en estimant que «ces décisions injustes ont été prises pour les empêcher de poursuivre leurs activités syndicales».
Les manifestants, qui ont également souligné la necessité de demander des comptes à ceux qui ont commis des abus «et à prendre les mesures nécessaires à leurs encontre d’autant que ces derniers portent atteinte à l’image du secteur», refusent que tous les syndicalistes sécuritaires soient mis dans le même sac, en réaffirmant pour leur part, leur volonté «à mettre en place une sécurité républicaine, qui est l’un des axes principaux de la réforme de l’institution sécuritaire et assurer sa neutralité »
Initiée notamment par le Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention (SFDGUI), la manifestation a également compté la participation de familles de sécuritaires tombés en martyrs, qui ont exprimé leur soutien aux syndicalistes sécuritaires, en indiquant que ces derniers les ont «toujours soutenues, lorsque les autorités les ont oubliées».
Enfin, les manifestants ont réaffirmé leur volonté à poursuivre leur droit syndical, en rappelant que celui-ci est «un acquis, qui plus est inscrit dans la constitution tunisienne».
Y. N.
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