Le tribunal de première instance de Tunis s’est exprimé, ce mercredi 01er février, sur l’arrestation du Secrétaire Général du syndicat de la société Tunisie Autoroutes, qui a été dénoncée par plusieurs parties, notamment par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Dans son communiqué, le tribunal de première instance précise que le concerné fait l’objet de plaintes intentées par le représentant juridique de la société, pour «exploitation d’un fonctionnaire public de sa qualité en vue de porter préjudice à l’administration, ou l’entente pour faire obstacle à l’exercice d’un service public, par démission collective», et ce, sur la base des articles 96 et 107 du code pénal.
Ainsi, la sous-direction des affaires criminelles relevant de la Direction de la police judiciaire a été chargée d’enquêter sur cette affaire et le SG du Syndicat de la Société Tunisie Autouroutes a, quant à lui, été arrêté et placé en garde à vue après son audition, alors que les investigations se poursuivent, ajoute la même source.
De son côté, l’UGTT a exprimé sa solidarité avec le secrétaire général dudit syndicat Anis Kaabi en dénonçant son arrestation et en affirmant que celle-ci constitue «une atteinte à l’action syndicale, aux droits syndicaux, aux conventions internationales adoptées par la Tunisie et à la Constitution tunisienne qui garantit le respect des libertés syndicales y compris le droit à la grève».
La centrale syndicale a de de ce fait réclamé la libération du syndicaliste, estimant être visée d’autant que cette arrestation survient peu après le discours du président de la république lors de sa visite à la caserne de Laouina.
«Ce discours s’apparente à une incitation contre la liberté de l’action syndicale et un appel à cibler davantage l’Union générale tunisienne du travail», déplore l’UGTT, en exprimant sa disposition à mener les mouvements sociaux nécessaires pour défendre le droit syndicale, dont le droit à la grève.
Y. N.
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